Speyside_highlands_ tour

Speyside Whisky festival et tour en Ecosse 26 Sept- 02 Oct. 2007

Speyside et Highlands tour 2007

Partie 1:

Entre le 26 Septembre et le 2 Octobre 2007, j’ai parcouru 1500 km dans le Nord-Est de l’Ecosse afin de visiter différentes distilleries et de participer au Speyside Autumn Whisky festival. Après le Whisky-live à Paris (compte-rendu de l’événement disponible ici) et la dégustation du produit final, il était temps de revenir aux sources de la fabrication.

Ma première visite fut à la distillerie de Grain d’Invergordon, au Nord d’Inverness. Ce fut également ma première visite d’une distillerie de grain et ne fut pas du tout déçu. Malheureusement, photographie étant interdite sur le complexe, vous devrez vous contenter de ce compte-rendu écrit. Comme vous pouvez le voire sur la photo prise depuis le portail d’entrée, la distillerie (premier bâtiment sur la droite) est relativement compacte, bien que sa capacité soit de 35 mio litres d’alcool pur (LPA) par année. Avec cette production, seule Loch Lomond est plus petite. Par comparaison, la capacité de Cameronbridge sera de 100 mio LPA une fois l’agrandissement achevé. La fabrication de whisky à partir de grain est proche de celle du malt. A Invergordon, le blé est mélangé à 8% d’orge maltée afin d’apporter les enzymes nécessaires à la libération des sucres (amidon) pour le brassage (mashing). La deuxième différence est le chauffage (cooking), processus pendant lequel le blé est chauffé à 143°C pendant 30 min. Les washbacks, 23 au total, sont impressionnant par leur taille, chacun pouvant contenir entre 220'000 et 300'000 litres. Pour les alambiques à proprement parler, le rectifier et l’analyzer ne sortent pas d’un film de Star Wars. Il s’agit seulement de deux longues colonnes métallique. Dans l’analyzer, l’alcool est évaporé et condensé dans le rectifier. Cette méthode permet de distiller en continu, mais ce procédé à un rendement inférieur à celui d’une distillerie classique (pot still). A l’intérieur du bâtiment où se trouvent les alambiques, se trouvent également un « Dark Grain Plant », permet de transformer les résidus (p. ex., pot ale) en granulés pour animaux. Comme mentionné plus haut, la distillerie en soit est compacte, mais le site s’étend sur 25 acres, inclus un grand nombre de chais pour stocker les palettes de whisky, ainsi qu’un cooperage. Environ 1000 fûts sont remplis chaque jour. Depuis cette année, l’ensemble de la production est destiné au whisky de grain et la production de gin et vodka est supprimée. Cette visite fut captivante et je remercie mon guide Ian Mackay pour sa disponibilité, ainsi que Richard Patterson de Whyte & Mackay pour organiser cette visite et m’avoir permis de passer un moment inoubliable.

La distillerie de grain d'Invergordon.

Lors de ma deuxième journée, la matinée a commencée de bonne heure avec la visite de la distillerie de Dalwhinnie, la distillerie la plus haute d’écosse. La nuit précédente étant fraîche (près du 0°C), les sommets environnants s’étaient recouverts d’un léger manteau blanc. Le panorama ainsi que la distillerie était magnifique. Depuis que la distillerie fonctionne 7 jours sur 7, la production est désormais de 1.5 mio LPA. Le middle cut à Dalwhinnie est surprennant, puisqu’ils récoltent le corps entre 67 et 57%, certainement les valeurs les plus basses de l’industrie. Sur le site, la capacité de stockage est de 5 à 7000 fûts, qui sont remplis dans la région de Dufftown-Rothes.

la distillerie la plus haute d'Ecosse: Dalwhinnie

et les sommets environnants recouverts d'un manteau blanc

Sur la route menant à Elgin, j’ai fait un arrêt à Balmenach. La distillerie de Balmenach fut mise en silence en 1992 par UDV (Diageo), puis rachetée par Inverhouse en 1997. Les chais étant vides, les rares mises en bouteilles officielles, comme le décanteur Balmenach pour le Golden Jubilé, furent possible grâce au rachat de fûts (1 ?), à l’extérieur. Depuis l’extérieur, la distillerie semble en état de délabrement, avec l’ancienne du manager vide et placardé de panneaux en bois. Néanmoins, dès que l’on franchit le pas, c’est une autre histoire : l’intérieur est fraîchement repeint, l’équipement est moderne et en excellente condition, un mash tun semi-lauter installé l’année passée et tout le reste brillant (comme vous pouvez le voire sur les photos). La production est également surprenante, puisque elle est de 2.7 mio LPA par année. De plus, Balmenach est une des rare distillerie encore équipée de worm tubs. Je profite de remercie Simon Buley pour m’avoir guidé à travers de cette élégante distillerie et j’espère que l’on pourra bientôt déguster le Balmenach distillé par la nouvelle équipe !

Blamenach vue de l'extérieur

puis de l'intérieur

Ma journée s’est terminée avec un rendez-vous à la distillerie de Miltonduff. Miltonduff est une des plus grosse distillerie du groupe Chiva avec une production d’environ 5 mio LPA. C’est également le « Production Headquarters » du groupe. L’intégralité de la production va dans les blends, bien que quelques fûts finissent chez des embouteilleurs indépendents, tels que Gordon Macphail avec son excellent Miltonduff 196 ou encore le Miltonduff 1962 42 ans de chez Signatory, exceptionnel. Miltonduff est également une de rare distillerie qui fut équipée d’alambiques de style Lomond, installés en 1964 avant d’être supprimé en 1981. Le whisky produit avec ces alambiques est connue sous le nom « Mosstowie ». L’ensemble de la production est géré par 1 seul homme. Lors de ma visite, deux opérateurs étaient présents et se font faits un plaisir de répondre à mes questions. Je profite de remercie Alan Winchester et Caroline Mitchell de Chivas pour m’avoir permis de visiter cette distillerie.

La distillerie deMitlonduff distillery, siège de la production du groupe Chivas

avec son moulin à eau.