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Revue de l’année 2012


Acquisitions, production et nouvelles distilleries
2011 fut une année riche en événement, avec autre la résurrection du whiskey irlandais traditionnel, le Pot Still. L’industrie irlandaise continue sur sa lancée et n’attire pas seulement l’attention des amateurs de whiskey et de whisky, mais également des grands groupes du secteur, avec le rachat en 2012 du seul producteur indépendant irlandais Cooley par l’américain Beam Global.

Une autre acquisition importante prise place cette année, avec le rachat de Bruichladdich par le géant français du Cognac Remy Cointreau pour la somme de £58 moi. Un prix largement supérieur à celui payé par Ian McLeod (Glengyone) au groupe Edrington pour l’achat de la distillerie de Tamdhu. Cet acquisition devrait potentiellement servir de référence et augmenter la valeur d’autres distilleries en ventes (p. ex., Speyside), mais pas forcément celles des grandes compagnies (p.ex., vente potentielle de Whyte & Mackay).

En dépit d’un ralentissement en Europe (liée à la crise économique en Espagne et Grèce), la valeur des exportations de  whisky écossais est en augmentation de 12%.  Les grands groupes (p.ex., Diageo et Pernod Ricard) sont en train d’augment leurs capacités de production. Diageo vient de soumettre la demande d’autorisation pour  l’expansion de plusieurs distilleries et envisagent la construction d’une nouvelle distillerie d’une taille comparable à Roseile. Pernod Ricard a annoncé la réouverture de Glen Keith et ses plans pour la distillerie d’Imperial. Bien qu’Edrington ait vendu Tamdhu l’année passée, des études pour développer d’avantage Macallan sont en cours. Morrison Bowmore n’est pas en reste, avec Auchentoshan désormais tournant à plein régime (1.7 moi LPA) et depuis Novembre, la production de Glen Garioch est en hausse de 50%. De nouvelles distilleries sont en cours de construction ou envisagées (p. ex. Annandale ou la distillerie d’Adelphi à Ardnamurchan). Malheureusement, d’autres projets se sont arrêté à ce stade, comme la distillerie d’Huntly et précédemment la distillerie de Port Charlotte

Prix 

Les récoltes étant misérables cette année en Ecosse, le prix du malt devrait certainement augmenté de £300/tonne à £350 l’année prochaine.

Cela pourrait conduire à une légère augmentation des prix du produit final. L’impact devrait être néanmoins plus modestes que l’augmentation des prix liés à la publicité et au marketing, suite à une augmentation toujours croissante de nouveaux produits,  nouveaux emballages, d’événement liés au whisky et autres coûts associés (p.ex., plus de représentants (brand ambassadors), plus de déplacement professionnels, plus de publicités)

Au cours des dernières années, on assistait à une surenchère des prix des éditions très limitées (p.ex., Dalmore 1926, Macallan Lalique, etc). Il semble que la limite soit désormais atteinte avec le dernier Bowmore 1957, qui n’a pas atteint son prix de vente minimum fixé à £100,000. Cela n’empêche pas les compagnies d’offrir un nombre plus important de whiskies dont le prix dépasse les €1000 ou £1000 (p.ex., The Dalmore Constellation, Bowmore Queen’s visit, Bunnhahbhain 40 ans, Glen Grant 1952 Queen’s Diamond Jubillee ou autre Auchentoshan 1966). Ces bouteilles vont-elles continuer à s’arracher ou à collectionner la poussière sur les étalages des détaillants ? le futur nous le dira.

Avec le prix des éditions limitées atteignant de nouveaux planchés, cela stimule à nouveau le secteur des ventes aux enchères, avec les vieux embouteillages offrant une alternative meilleure marché à des whiskies comparables ceux nouvellement disponibles. Néanmoins, le nombre de très vieux whiskies en circulation (ceux distillés ou embouteillés dans les années 1960) s’épuise et les prix reflètent cette rareté. Quelques compagnies (p.ex. Diageo) fixent les prix de leurs dernières éditions spéciales en fonction du prix atteint sur le marché des enchères pour des produits équivalents (p.ex. le prix du Lagavulin 21 ans emboutillé en 2012 est au même prix atteint aux enchères par le 21 ans embouteillé en 2007). Plusieurs amateurs de whiskies ont critiqué cette démarche, mais cela n’a pas empêché les versions les plus onéreuses d’être vendues avant d’avoir atteint les étagères. Comparé à d’autres compagnies, les prix sont acceptables et puisque la qualité est au rendez-vous, les acheteurs furent d’accord de payer d’avantage.

Mon souci majeur est la combinaison de prix élevés et d’une augmentation majeure du volume de production. L’inde, l’Afrique du Sud, les USA, la chine et Taiwan consomment du whisky comme jamais. Il est vrai que le potentiel en Asie, Afrique et Amérique latine est énorme, néanmoins, si les estimations de ventes sont trop optimistiques (ces régions peuvent être affectées par une crise économique ou des guerres), alors il n’est pas exclu qu’un whisky loch (lac de whisky) similaire à celui des années 1980 se reproduise à nouveau. Le whisky est actuellement un produit à la mode, mais certains amateurs de whiskies se détournent vers d’autres spiritueux bruns (p.ex. Rhum) ou blancs (tequila ou mescal) qui sont généralement des alternatives meilleurs marché.

Education et événements whisky

Chaque jour, de nouvelles personnes succombent à l’attrait du whisky, avec un fort désir d’en apprendre plus, alors que les amateurs de vieille date, les whiskies « Anoraks » cherchent à consolider leurs savoir. Afin de répondre à ces deux grandes catégories, la majorité des distilleries offrent désormais au moins deux types de visites : les basiques et le tour pour connaisseur. L’éducation du personnel devient critique et des efforts additionnels sont requis. Dans la dernière édition d’un ouvrage sur le whisky, je fus surpris d’y découvrir que les trois-quarts des faits mentionnées par un Whisky Ambassador étaient inexactes. Cela ne devrait pas exister.

Concernant les événements  liés au whisky, le nombre est croissant, avec pour conséquence de gonfler le budget marketing de plusieurs compagnies. Avec plusieurs événements prenant place simultanément, cela créé de la compétition, pas toujours au bénéfice du consommateur. De plus, la « qualité » des whiskies présentés tend à se réduire, avec l’exception de foires où l’on paie au verre. Dans la plupart des événements où l’on paie un prix forfaitaire, le nombre de whiskies disponibles à la dégustation de plus de 300 euros se font très (trop) rare. Je suis près à payer plus de 500 euros pour une bouteille excellente, mais pas si je peux la déguster au préalable. Il y a quelques années de cela, ces occasions se présentaient, mais très rarement maintenant, comme par exemple au Whisky Exchange Whisky Show.

Whisky-news.com

Suite au retour sur mon questionnaire publié en début d’année, plusieurs améliorations furent apportées sur ce site, dont du nettoyage de code, réparation de liens, amélioration légère de la présentation des notes de dégustation, ainsi que d’avantages de détails dans les nouvelles pages de la section «Distillerie in focus ». Mon site web reste légèrement « démodé » techniquement, mais reste rapide et facile d’accès. Ayant des connaissances techniques limitées, je ne souhaite pas apporter de modifications majeurs à ce niveau, car je préfère consacré mon temps prioritairement pour les notes de dégustations, revue de livre et de vous fournir les informations les plus correctes disponibles.

Dans la section « Distillerie in Focus », j’ai poussé mes recherches plus loin, en ajoutant de nouvelles sources d’informations, car certaines d’entres elles disponibles sur les sites webs des distilleries sont malheureusement parfois inexactes ou lacunaires.

Avec une augmentation du trafique de presque 50%, cela suggère que les améliorations sont positives.

Je vous souhaite un joyeux Noel et vous souhaite plein de plaisir pour les drams à venir en 2013 (avec modération).

Slainthe
Patrick

www.whisky-news.com ©20 Dec 2012