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Whisky Live Paris 2009, 26-28 Septembre 2009

la gallerie photo: Diaporama

 

Malheureusement pour moi, mes deux rendez-vous préférés du mois de septembre, le Whisky Live Paris 2009 et L'Autumn Speyside Whisky Festival se chevauchaient.

La décision fut difficile et j'ai opté pour un compromis suisse: la moitié du whisky Live (WL) et la moitié du Speyside whisky festival.

 

Cette année, le thème du WL fut Multimédia. Avec seulement 7 heures à ma disposition, mon objectif fut de porter toute mon attention sur les whiskies écossais et japonais. Les autres attractions seront pour le WL 2010.

 

Comme en 2008, le pavillon Gabriel fut le lieu des festivités, un endroit particulièrement bien adapté pour ce genre d'événements. Par rapport à l'année passée, la ponctualité s'est sensiblement améliorée et l'ouverture des portes presque à l'heure.

 

Après un premier tour de repérage, j'ai commencé les hostilités avec le stand de Glen Garioch, un nouveau venu, avec sa nouvelle gamme Founder's Reserve et les millésimes 1990 et 1978. Le Founder's Reserve est sensiblement différent des précédents Glen Garioch 8 et 15 ans, plus épicé et plus rugueux, certainement du à une importante proportion de fûts de bourbon de premier remplissage.

le stand Suntory

 

Chez Suntory, aucun millésime n'étant disponible le samedi, je me suis rendu chez le voisin Nikka, avec le nouveau Yoichi 1991 Single Cask pour la Maison du Whisky (LMDW). Issu d'une maturation en fût de chène vierge, il se révèle particulièrement propre, doux et "polis", contrastant avec la précédente version. Le Miyagikyo 1990 pour LMDW était quant à lui particulièrement frais et doux, avec le sherry donnant encore d'avantage de douceur. Depuis là, il n'y avait plus qu'un pas à faire pour se rendre chez Glencadam et fixer les derniers arrangements avec Mr Wilson, le manageur de la distillerie de Glencadam pour les détails de ma visite pour le samedi prochain (voir le reportage Highlands Tour 2009). Les Glencadams 10 et 15 ans seront revus en détail ultérieurement. Il s'agit néanmoins de whiskies de style Highlands corpulents.

 

Chez Bowmore, je n'ai pu résister au nouveau Bowmore Tempest, un 10 ans d'âge brut de fût, que j'ai trouvé particulièrement tourbé, sans dominance excessive des fûts de bourbon de premier remplissage dont il est assemblé. Un excellent rapport qualité prix.

 

Plus loin, à Glenglassaugh, le 21 ans a capturé mon regard et j'ai profité de saluer Stuart Nickelson, le directeur de la distillerie et son manageur, Graham Eunson, que j'ai eu le plaisir de rencontrer à la distillerie quelques jours plus tard (voir le reportage Highlands Tour 2009. Pour information, le Glenglassaugh 30 ans batch 2 à venir est excellent).

 

Le choix de whiskies chez Douglas Laing était particulièrement impressionnant. En plus de plusieurs séduisants Old Malt Cask (OMC), la nouvelle gamme Double Barrel et le Peat Monster étaient disponibles. Pour se mettre en bouche, je me suis orienté vers le Laphroaig 20 ans OMC LMDW (version 57.1%), où le sherry se mariait agréablement avec la tourbe. L'Ardbeg 1991 18 ans LMDW était quant à lui plutôt décevant et sans trop de relief. Pour continuer avec les Islay, je me suis rendu chez Anthony Willis et son fils pour apprécier le nouveau Kilchoman Inaugural release, ainsi que d'un Kilchoman Single Cask, issu d'un fût voisin au Kilchoman Single Cask vendu en exclusivité le soir d'avant au Icons Dinner. Notes de dégustation à suivre.

 

Kilchoman Single Cask pour le Icons Diner

 

Du côté du Speyisde, le nouveau Balvenie 17 ans Madeira Cask était disponible. Plus loin, chez Balblair, j'ai dégusté le millésime 1975 marqué par la douceur du sherry. Quelques degrés d'alcool en plus furent les bienvenus. Le millésime 1989 est désormais remplacé par le millésime 1991, plus intense et épicé. Une évolution positive. Si jamais vous aimez les vieux Balblair sherry, dépêchez vous, car les vieux fûts sont en voie d'extinction.

 

Une large sélection de BenRiach, y compris le 25 ans, étaient présentés, de même que sa consoeur GlenDronach et le millésime 1993 pour LMDW. Cet embouteillage pour LMDW est du même niveau de qualité que le 1993 batch 1. Une comparaison tête à tête va donc s'imposer.

 

La Tasmanie n'est pas la porte à côté, et heureusement qu'ils ont fait le déplacement jusqu'à Paris. Le Larks Single Cask est un whisky particulier, différent des whiskies traditionnels écossais, partageant des saveurs et une texture me rappelant les whiskies suisses de Kaisers Schloss, avec une onctuosité propre et des arômes très céréaliers, allant sur le porridge.

 

Chez Arran, compte tenu de leur gamme, j'ai trouvé leur choix limité. Je me suis orienté vers l'Arran Peacock et un Arran 1996 Sherry Single Cask. Deux whiskies correct. L'emballage du Peacock m'a davantage emballé que son contenu.

 

Sur le stand de Signatory, un large éventail d' Unchillfiltered et de Cask Strength Edition garnissaient la table. Le Glenburgie 1983, riche, épicé et sherry m'a particulièrement séduit.

 

Du côté de Gordon & McPhail, le Strahsila 1960 et le Linkwood 1990, tous deux pour LMDW, seront revus ultérieurement. Après quelques pas, j'ai pu m'approcher d'Ardbeg et du nouveau Corryvreckan: un très bon whisky, mais plus marqué par la vanille et moins doux que la version pour le committee. Un face à face va s'imposer.

 

Après ce premier round de dégustation, je me suis dirigé vers la zone VIP pour une courte pause. Mal m'en a pris, car je me suis senti irrésistiblement attiré vers la table centrale et les différentes bouteilles ouvertes. Jean-Marc B de LMDW s'est fait un plaisir de me servir les malts suivants, exclusivités pour LMDW: Clynelish 1972 G&M, Lochside 1981 G&M, Macallan 1970 Speymalt G&M, Auchentoshan 1988 OB Bordeaux Finish, Ben Nevis 1975 Prestonfield, BenRiach 1976 OB, Port Ellen 1983 Signatory et GlenDronach 1972 OB. Pour les notes de dégustations, patientez un peu. Les bonnes choses se laissent désirer. A quelques exceptions, tous ces whiskies étaient simplement excellent. La sélection de LMDW étant simplement excellente, je ne peux que leur tirer mon chapeau!

 

En tentant de sortir de la zone VIP, les participants de la Master Class Balvenie rendaient le passage difficile en raison de la bouteille de Balvenie 1978 qui circulait dans les rangs.

 

Quelques Ichiro's malts

 

Sur le même étage que le zone VIP, je me suis dirigé vers Drink One. Marcin Miller, qui a quitté whisky magazine pour lancer Drink One, m'a permis de déguster l'ensemble de sa gamme (Karuizawa et Ichiro's malt), dont les notes de dégustations seront publiées ultérieurement. Merci Marcin! Néanmoins, je n'ai pas pu résister au Karuizawa 1967: Excellent.

 

L'accès au stand Berry Bros & Rudd était plutôt difficile. Après quelques minutes de patience, j'ai tout de même réussi à glisser mon verre pour déguster le Caol Ila 1984, un agréable vieux Caol Ila. Le WL étant plus peuplé que jamais, je me suis réfugié dans la zone VIP, qui coïncidait à la Master Class de Glenrothes animée par John Ramsay. Je suis arrivé au bon moment pour déguster les dernières gouttes du Glenrothes 1978, ainsi que le délicieux Glenrothes John Ramsay, très doux et fruité, un assemblage de fûts de la fin des années 1970 jusqu'à la fin des années 1980 (principalement des fûts de second remplissage). Un des meilleurs Glenrothes officiel que j'ai dégusté. A peine le verre reposé, Ho-Chen Yao, le Malt Maniac de Taiwan, nous as fait l'honneur d'ouvrir sa bouteille de Ka Va Lan Single Cask de 3 ans d'âge, un single malt de Taiwan. Brût de fût, il est relativement brut, mais dilué, il devint agréablement doux et fruité (abricot). Merci Ho-Chen.

 

 Chez Duncan Taylor, le choix était plus restreint que les autres embouteilleurs indépendants, et je me suis laissé tenter par l'Imperial NC2 1996 brut de fût. Un bon Imperial, mais je préfère l'ancienne version à 46%, plus équilibrée.

 

Dans le coin "Collector's", je me suis arrêté vers Alexandre Vingtier de LMDW, caché derrière une rangée de vénérables whiskies, qui s'est fait le plaisir de m'offrir un échantillon provenant d'une de ces fameuses mignonnettes. Le nez de ce whisky était superbe, avec la tourbe en symbiose avec la douceur et les notes fruitées. Sans aucun doute, un Bowmore des années 1960, pour offrir une telle harmonie et richesse. Il s'agissait en effet d'un Bomwore 1961 cask 342. Merci Alexandre pour ce moment de plaisir. Un whisky exceptionnel à tout niveau.

 

Un peu plus loin, dans un registre différent, j'ai porté mon attention chez Compass Box et leur nouveau Spice Tree. La dernière version ayant attiré les foudres de la Scotch Whisky Association et interdite en raison de l'utilisation de copeaux de bois dans le fût, cette nouvelle version contient d'avantage de Clynelish et les fûts contiennent des douves en bois neuf, de même que les têtes de fûts. En plus de la version à 46%, une version brut de fûts était exceptionnellement disponible à l'occasion de ce WL. Notes de dégustation à suivre.

 

L'approche du stand Dalmore n'était pas aisée, en raison du show permanant de Richard Patterson, le master blender de Whyte & Mackay. Le Dalmore 18 ans était en cours de service et à peine servi, une bonne dose d'eau fut rajoutée avant que je puisse le déguster. Heureusement, j'ai pu re-déguster ce Dalmore non-dilué la semaine d'après lors de mon passage à l'aéroport d'Heathrow. Le nouveau 18 ans est un whisky très doux, avec une belle structure en bouche et d'avantage de complexité que les versions plus jeunes. Une amélioration bien appréciée. Le Dalmore 1981 Amoroso était quant à lui très fruité et suprennement doux et sucré.

 

Chez Lagavulin, je me suis laissé tenter par le Lagavulin for the Friends of Classic Malts, ainsi que le 12 ans brut de fût mis en bouteille en 2008. J'ai également son voisin, le Talisker 25 ans mis en bouteille en 2008.

 

Après plus de 6 heures à déguster des whiskies, je me suis rendu chez Iain McWilliam, l'auteur de "Bottled History", un ouvrage que je recommande chaudement. Les photographies sont magnifiques, et sans texte ou presque. Je suis reparti de son stand avec un verre d'Ardbeg Supernova. Merci Iain.

 

Chez Benromach, j'ai aperçu le nouveau 10 ans, ainsi que l'ancien 21 ans, deux whiskies qui seront également revus ultérieurement. Du côté de chez Laphroaig, pas de Laphroaig 25 ans, mais le nouveau Laphroaig 10 ans Cask Strength batch 1.

 

Finalement, pour clôturer ce Live, j'ai échangé quelques mots avec des amis ayant pris quartier pas trop loin d'Alexandre qui m'a servi un dernier verre pour la route:  un Mortlach 1954 de Gordon & McPhail: Simplement superbe.

 

C'est sur excellente impression que j'ai quitté le Whisky, à regret. Un grand merci à l'équipe de Whisky Magazine et de La Maison du Whisky pour organiser un des meilleurs, si ce n'est le meilleur salon au monde dédié au whisky.

A l'année prochaine.

P. Brossard, 10 Oct. 2009