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Whisky & Rum Schiff Zürich, 22-25 Novembre 2018, Zürich, Suisse

http://www.whiskyundrumschiff.ch/

Whisky & Rum Schiff Zürich,

Le Whisky Schiff Züricn est un des plus vieux salons de whisky au monde. L’année passée, pour la première fois de son histoire, il a pris place sur terre ferme, à l’Albisgutli sur les hauteurs de Zürich. Son éloignement du centre (environ 20 min en tram du centre) a résulté en une réduction importante de la fréquentation. De plus, des désaccords sur des questions financières ont conduit à une sécession de l’événement. Le «Whisky Schiff » reste sur l’Abligtütli en début décembre alors que le nouveau Whisky & Rum Schiff prend place sur les bateaux sur le quai de Zurich. C’était donc ma première participation au Whisky & Rum Schiff.

De retour sur les bateaux

Alors ?

Les Speyburn Bourbon and Sherry single cask for Switzerland chez Glenfahrn


La première impression fut positive, avec une queue relativement courte et des caissières rapides et efficaces. Les verres fournis sont de types Rastal avec angles droits et 5 bateaux amarrés. J’ai commencé par la premier bâteau sur ma gauche avec le stand de Glenfahrn. Une large gamme de rhum était disponible, quand au choix de whiskies plus limité.  Néanmoins, j’étais curieux de déguster les Speyburn single malts pour la Suisse. Le Bourbon Cask était relativement  malté, propre, floral, légèrement parfumé, sur la vanille et un peu de houblon, alors que le Sherry Cask était rond, sur le caramel dur, un peu de baies,  houblon, fruits secs et orange. J’ai apprécié ce denier un peu mieux que le bourbon. Ayant déjà dégusté toute la gamme AnCnoc et Teeling disponible, je me suis rendu sur le stand de Diageo qui présentait une partie de la gamme Special Release 2018, mais malheureusement pas de Johnnie Walker «Game of thrones » ou de Blue Label «Ghost distilleries ».

 

les First Editions single malts et les rhums Kill the Devil Rums par Cask Strength Edition

Plus loin, les allemands de Slyrs présentaient la même gamme qu’au Whisky Live Paris, je me suis donc rendu chez Reto et ses First Editions, pour y déguster ses nouveaux produits, a commencer par le Isle of Jura 1992, une version moelleuse, ronde, légèrement fermière et poussiéreuse de cette distillerie. Un whisky avec un bon rapport qualité-prix. Le Macduff 1997 21 ans était floral, relativement herbacé et épicé, légèrement parfumé et sur la vanille. Le Tomatin 1994 était moelleux, floral, doux à très doux, avec des arômes fruités doux, raisins secs, mandarine et un peu de miel. Bien équilibré et avec une sensation en bouche des plus agréables. Très agréable à boire. Les rhums Kill the Devil, je n’ai pu résisté au Uitvlugt Guyane 1999, un rhum trps riche et fruité, complexe et agréable intense, alors que le Caroni 18 ans 1998 était moyennement lourd pour un produit de cette distilleries, relativement aromatique et doux, et pas aussi goudronneux ou phénolique que les Velier que j’ai dégusté jusqu’à présent.

La sélection de Säntis Malts

Chez Säntis Malt, j’ai eu une agréable discussion avec Detlef Sommer. Me plaignant de l’absence de Säntis âgés, qui finissent tous à Taiwan, il m’a aimablement servi un verre de Genesis 1, un nouveau single malt qui sera disponible à partir de janvier 2019, y compris en Suisse. Säntis a obtenu deux fûts de vins liquoreux autrichiens, dans lesquels ont été affinés des fûts âgés de Säntis issus d’une première maturation en fût de bière. Chaque fût sera embouteillé séparément, comme Genesis 1 et 2. Le whisky était excellent, moelleux, complexe, riche, rond, sur la pêche et l’abricot en boîte, un peu de houblon, raisin, raisin sec et autres fruits secs.

Quelques uns des whiskies de World of Whisky by Waldhaus am See

Chez World of Whisky, un nombre important de nouveaux produits était disponible. Mon premier était un très bon Fettercairn 1988 29 ans de Signatory, bien équilibré, avec de bons arômes floraux et légèrement malté, ainsi que de légers arômes fruités. Plus complexe, intense et à mon gout que le nouveau Fettercairn  28 ans OB (avec un meilleur rapport qualité/prix). J’ai ensuite dégusté tous les nouveaux embouteillages Signatory pour World of Whisky By Waldhaus am See, avec un Cameronbridge 1984 34 ans  très doux et moelleux, sirupeux, avec d’agréables arômes de céréales cuites, un peu de pêche et abricot. Très bon et intense. Le Royal Brackla 11 ans était épicé, floral, relativement complexe et légèrement malté. Intense et puissant. Contraste fortement avec le Cameronbridge. Le 1996 21 ans White Turg était un très bon Benriness, doux, rond à très rond, avec des arômes soufrés modérés.

Le Four Roses Small Batch Limited Edition 2018 130th Anniversary chez World of Whisky

Ensuite, j’ai dégusté le Four Roses Small Batch 130th Anniversary, un bourbon remarquablement complexe, élégant, sur le bois précieux, épices, cannelles, muscade et des arômes relativement épicés (seigle), ainsi qu’un peu de confiture d’orange amère et légèrement sur les céréales cuites. Embouteillé brut de fût, il est également composé de fûts plus âgés que le small batch « standard », ce qui explique la différence de prix marquée entre ces deux produits. Finalement, j’ai dégusté le Glen Garioch 1991 27 ans Carn Mor, un Glen Garioch moelleux, complexe, cireux, et légèrement  fruité et tourbé, avec un peu de miel et d’arômes minéraux. Très bon.

Une très élégante expresssion de Laphroaig par Whisky Hood avec une belle fumée tourbée raffinée

Chez Whisky Hood, j’ai dégusté un très agréable et élégant Laphroaig 22 ans, avec une longue, subtile et complexe fumée tourbée. Très bon. Au niveau des raretés, mon choix s’est porté sur un agréable et moelleux Strathisla 1977 de The Bottlers, un whisky round, herbacé, avec des herbes aromatiques et légèrement amères, ainsi qu’un peu d’arômes ronds de vanille et de mandarine.  Ayant beaucoup entendu  du Sailing Seagull, un Bowmore embouteillé pour le Regensburger whisky Club. Une version très juteuse et fruitée de Bowmore, rond, un peu léger, sur l’orange, la mandarine, une belle fumée tourbée ronde et autres arômes fruités juteux. Très bon, mais pas aussi complexe ou profond qu’attendu.

Un bon GlenDronach moelleux et sur un sherry sec chez Lateltin

Chez Lateltin, je fut surpris de voire le Springbank 21 ans 2016 pour la Suisse disponible sur la carte, de plus à son prix d’origine ! Un whisly moelleux, très agréable, fruité, légèrement maritime, sur des fruits cuits, orange, mandarine et peu de noix de coco. Très bien équilibré, relativement complexe et très bon ! Le nouveau Local Barley 9 ans sera disponible en Suisse en janvier. Une très bonne version de Springbank, maltée, relativement ronde, légèrement fumée et maritime. Il semblait plus rond et malté que les Springbank standards. Très bn. De GlenDroanch, le 1989 28 ans Batch 16 était une très belle expression de cette distilleries, moelleux, sur le cacao, un peu de bois précieux, épices, des arômes floraux ronds, sultanines et fruits cuits.

Un très bon Enmore 1996 d' El Dorado chez Best Taste Trading

Du côté de Best Taste Tradung, le rhum El Dorado Enmore 1996 a su retenir mon attention : un très bon Enmore, sur une énorme développement fruité, complexe, bien équilibré et sur de légers arômes sucrés. Après discussion avec l’ambassadeur de la marque Diplomatico, j’ai décidé de continuer ma dégustation et découverte de rhums avec le Port Mourat, un rhum doux, légèrement boisée et relativement sucré. Moins à mon goût. Ayant vu mon intérêt pour les distilleries perdues, il m’a recommandé le Caroni 21 ans de Rum Nations, la marque de rhums de l’embouteilleur indépendant italien Wilson & Morgan. Le nez était très phénolique et goudronneux, mais relativement léger et doux en bouche, avec une très longue finale, initialement sur des arômes sucrés, avant qu’une élégante et fine fumée tourbée persistante arrive.  Ce rhum fut affiné dans des ex-futs de Caol Ila et la tourbe du fût fonctionne très bien dans cas, mieux que certains single malts d’Islay affinés en fûts de Caroni. Un rhum des plus agréable qui devrait satisfaire les fans de whisky. Par le passé, j’avais dégusté quelques Diplomatico standards, que j’avais trouvé très sucrés et faciles à boire, même si pas très complexe. Ils ont lancé la gamme Distillery Collection composé des 3 types de rhum distillés, c’est à dire le Column, Kettle et Pot Still. Le N°2, Le Barbet Rum était léger, relativement simple et sucré, distillé uniquement dans des alambiques à colonne, alors que le N°1, le Kettle Rum, était plus lourd, rond et complexe, relativement intense, avec un peu d’ananas confit et de sucre de canne. Malheureusement, le N°3, le Pot Still ne pouvait être trouvé.

 

Deux Navy Island, la version à 40% n'est pas une version réduite de la version à 57% (droite), mais la composition est également différente

Je fus ensuite redirigé vers son collègue pour déguster les rhums Navy Island, deux rhums élaborés avec des rhums de 3 distilleries jamaïcaines, dont Hampden. La version à 40% est un assemblage de distillat de colonne et de Pot stills. Il était léger, parfumé, doux et sur l’ananas. Agréable et facile à boire, mais relativement court en finale. La version embouteillée à 57% est élaborée à partir de 11 types de pot still de ces 3 mêmes distilleries. Il était moins corpuleux, mais plus complexe et élégant, sur des arômes relativement doux et sucrés au début, avant de devenir plus sec et légèrement parfumé. Deux styles de rhums différents. Une belle dégustation éducative de rhum.

Sur un autre stand, il avait Jameson, Kova et les malts du groupe Bacardi (Glen Deveron, Royal Brackla, Craigellachie, etc.) sur lequel j’avais fais l’impasse, car tous dégustés.

Chez Haecky, avec une large sélection de produits de Douglas Laing et Morrison Bomwore / Suntory

Chez Haecky, plusieurs Old Malt Cas et Provenance de Douglas Laing étaient disponibles à la dégustation, malheureusement pas les XOP. Il y a environ deux ans que Suntory a repris Beam, et donc le groupe Morrison Bowmore (MDB). Avec pour conséquence les marques MBD qui sont passées sous le contrôle de l’importateur suisse (Haecky). Je fus donc content de voire en dégustation le nouveau Glen Garioch Renaissance III, à un prix inférieur au Renaissance I (alors chez Best Taste Trading). En discutant avec Tobias, je fus content d’apprendre que les allocations de whiskies Suntory (Hibiki, Yamazaki et Hakushu) sont en hausse, ce qui suggère que les versions les plus jeunes (les 12 ans) devraient revenir sur le marché dans quelques années. Je n’ai pu résister à déguster les Bowmore Vintner’s Trilogy, en commençant par le 18 ans Manzanilla, une version brut de fût de Bowmore maturé 13 ans en fût de bourbon et ensuite 5 ans dans des fûts de sherry Manzanilla. Le résultat est un très bon whisky, modérément tourbé et salé, avec une belle influence du sherry, relativement sec, légèrement citrique et acétique, avec un peu d’oranges confites et agrumes. Le 26 ans French Barrique est une version avec affinage en fût de Bordeaux. Comme attendu avec l’âge, il s’agit d’un autre style de Bowmore, plus floral et légèrement savonneux. Je ne l’ai pas trop apprécié, car dominé par le vin rouge. L’autre Vintner’s Trilogy, le Porto n’était pas ouvert à la dégustation. Finalement, j’ai pu apprécié un très bon Laphroaig 25 ans 52%, moelleux, avec une élégante et fine fumée tourbée et une long finale, Embouteillé à 52%, l’alcool ne se faisait pas trop sentir, délivrait une belle intensité et très agréable à boire. Content de voir que la qualité de ces Laphroaig 25 ans s’est améliorée.

Un très bon Speyside region 1976 d'un embouteillage conjoint entre Acla Selection et Sansibar, avec chaque étiquette unique et peinte à la main.

Me rendant de l’autre côté du quai, je suis arrivé chez Acla Da Fans, qui avait partagé sa section en deux, avec un côté pour les produits Acla Selection et l’autre pour Sansibar et Antique Lions of Spirits (ALOS). Acla a décidé de présenter à l’essai les produits de Jens, et vu le succès de certains produits Sansibar, je ne serais pas surpris de revoir les whiskies Sansibar sur les futurs salons où Acla sera présent. Mon premier whisky était le Speyside Region 1976, un embouteillage conjoint entre Acla Selection et  Sansibar, dont chaque étiquette est unique et peinte à la main.  Non seulement les étiquettes sont du plus bel effet, mais également le contenu, avec un whisky moelleux, très élégant, floral, fruité, légèrement épicé, sur le miel de bruyère, la mandarine, l’orange, un peu de raisins secs et une bonne dose d’épices, le tout sans notes boisées. Très bon ! Le second embouteillage conjoint était un Bowmore (22 ans ?), avec une étiquette fortement inspiré des vieux Bowmore Sherrif avec sa peinture d’un petit voilier. Même si il s’agit d’un fût de sherry de remplissage, l’influence du sherry était très discrète. Initialement, le nez était acidulé et un peu sur le vomis de bébé, avant que ses arômes ne soient remplacés par une agréable, élégante et légère fumée tourbée, avec une touche d’agrumes, de miel et d’arômes minéraux. Un bon whisky.

La gamme Travel Retail de Macallan chez Acla Selection

 

J’ai ensuite continué la dégustation avec la gamme complète de Macallan pour le Travel Retail : Le Quest, Lumina, Terra et Enigma (par ordre de degré d’alcool et de prix). Le Quest était floral et relativement épicé, lourd sur le sherry, mais faible en intensité, certainement du à sa réduction à 40%. Le Lumina était sur un sherry plus léger avec d’avantage de miel, moins d’épices et un peu de caoutchouc. Le Terra était plus complexe, amère et légèrement caoutchouteux, alors que l’Enigma semblait plus vieux et complexe et également plus raffiné, sur un style de sherry relativement sec. Bon, mais relativement sec et amer en finale. Chacun de ses Macallan avait un style différent, d’un sherry léger à lourd, doux à sec. Relativement bon.

Le Glenfarclas 1995 for Germany était un bon Glenfarclas boisé et épic, avec une légère influence du sherry. Sans le commentaire de Stefan, je serais certainement passé à côté du Ben Nevis tourbé (heavily peated) d’Hidden Spirit pourtant mentionné sur la carte du bar. La mention « heavily peated » étant peinte sur la coque de la péniche peinte sur l’étiquette. Le whisky était relativement boisé,  sur un style de fumée tourbé « sale » et aromatique, qui me rappelait fortement le style d’Ardmore. Un bon whisky, mais un peu rugueux.

L' Invergordon 44 YO Sansibar et l'Orkney Island from Sansibar/Spirits Shop selection sur la gauche

 

De l’autre côté, chez Sansibar, j’ai commencé par l’Orkney Island 2004 Spirits Shop Selection /Sansibar, une belle expression moelleuse et très ronde d’un single malt des orcades, qui n’est pas Scapa, avec de bons arômes ronds de vanille et de fruits confits. Très agréable à boire et avec un très bon rapport qualité-prix (109 CHF !). L’Ardmore 2008 Spirits Shop Selection /Sansibar était un whisky relativement boisé, tourbé et aromatique, sur des arômes forestiers. L’Invergordon 1974 44 ans de Sansibar pour Whiskyklubben en Suède était très moelleux, doux et fruité de cette distillerie, avec d’agréables arômes doux du sherry et une très belle sensation en bouche. Dangereusement buvable. L’Octomore  6 ans d’Antique Spirits of Lions était une version mature de ce single malt, relativement ronde, modérément sec et maritime. Ayant récemment dégusté les 9.1 et 9.3, le Savannah semblait bien plus mature que les officiels et sans arômes vineux, car il était maturé uniquement dans un ex-fut de bourbon. Finalement, je n’ai pu m’empêcher de prendre des échantillons de 3 raretés du « Fût », plus spécifiquement un Glenury 1968 35 ans d’Old Malt Cask, un Highland Park 1966 Prenzlow Collection de JWWW et une version très rare de Bowmore officiel, un Bowmore 1973 20 ans brut de fût. J’ai terminé ma discussion avec Bettina sur les nouveaux Sansibar Speyside region Fazzino. Pour un consommateur de whisky, le prix de ces bouteilles semble élevé. Comme expliqué, Charles Fazzino est un des artistes Pop Art les plus célèbre au monde, dont les œuvres se vendent dans les plus grandes galeries d’art.  La cible pour ce genre de produit est donc l’amateur d’art ou l’amateur de whisky passionné d‘art. Sur les photos disponibles sur le web, la caisse en bois semble relativement quelconque. Néanmoins, lorsqu’on l’ouvre, on voit mieux la qualité de la caisse, en bois massif (chêne ?) et des charnières de bonne facture, ressemblait à celles qu’on peut voire sur des emballages de montres Suisses de luxe, et l’étiquette du 1973 est sertie de brillants.

Le Speyside Region 42 YO Fazzino de Sansibar, avec une caisse de bonne facture

Sur un autre stand, j’ai pu dégusté le nouveau single malt Ballantines 15 ans Glenburgie. Chivas essaye de promouvoir ses distilleries « cachées » comme Glenburgie ou Glentauchers sous le label « Ballantines ». Le Glenburgie était trsè doux et juteux, un peu faible en intensité, avec  d’agréables aromes doux et fruité et des épices douces.  Un peu trop faible en alcool à mon gôut, mais agréable à boire.

Le Macallan Classic Cut et le Rare Batch N°1 2018 chez Dettling Marmot

Ensuite, mon verre s’est échappé de mon porte-verre et avec seulement la tige intacte et court en temps, je n’ai pu obtenir un verre de remplacement et terminé ce salon en collectant des échantillons sans pouvoir les déguster.  Je me suis rendu chez l’importateur suisse des produits Edrington,  Dettling Marmot, pour prendre des échantillons du nouveau Macallan Classic Cut 2018 et Rare Cask Batch 1.  Concernant le Classic cut, l’allocation pour la suisse était minimale, avec seulement 30 bouteilles, ce qui explique pourquoi je ne l’avais pas vu en vente. Cela contrastait avec le Classic Cut 2017 qu’on peut trouver presque dans n’importe quel magasin de liqueur aux USA. L’Highland Park Single Cask pour la Suisse est épuisé chez l’importateur, mais devrait être disponible prochainement chez certains détaillants. Une bouteille étant ouverte à la dégustation, je n’ai pu résister à prendre un échantillon.

La nouvelle série Snakes de Liquid Treasures chez Ramseyer's Whisky Connection

Mon dernier arrêt fût chez Ramseyer Whisky Connection, avec Markus et son équipe cachés derrière un bar haut et une rangée de bouteille. Je fus impressionné par le nombre de nouveaux embouteillages, depuis la dernière Berner Whisky Messe. De Maltbarn, j’ai échantillonné le Lochan Sholum, un single malt sherry de 14 ans d ‘Islay et un Port Charlotte 17 ans. Le 24 ans Epitome a attiré également mon attention, mais je me suis décidé de prendre quelques échantillons de Liquid Treasures à la place, avec la nouvelle gamme Snakes (Serpents), dont un Ledaig 2008. Ayant acheté à l’avance mon billet de train du retour valable pour une heure définie, je me suis précipité sur le vestiaire avant de courir à la gare.

Les 4 heures passées sur le Whisky & Rum Schiff sont passées très vites et j’aurais dû prendre un train plus tard, car je n’ai même pas eu le temps de visiter tous les bateaux. Par rapport aux précédents Whisky Schiff sur les bâteaux, le nombre légèrement réduit de stands était très bénéfique, car le déplacement entre les stands était aisé. Le fait que c’était le soir du Black Friday avec l’ouverture nocturne des magasins sur la Banhohfstrasse, l’artère commerciale de Zurich a pu aider également à réduire la foule.
D’une façon générale, j’ai très bien apprécié cette première édition du Whisky & Rum Schiff, qui fut agréable et bien organisée. L’accès à l’eau et aux crachoirs était aisé et le prix d’entrée raisonnable (18 CHF avec le verre). Le prix des drams était raisonnable (entre 2 et 20 CHF/cl, pour certaines raretés), même si quelques uns vendaient leur drams presque au prix d’un bar (p. ex., 5 CHF/cl pour une bouteille en dessous de 180 CHF). Le niveau de participation était très agréable, car il permettait de se déplacer aisément et de discuter quelques minutes avec les exposants et les ambassadeurs des marques.

Puisqu’un arrangement a été conclu pour quelques années, une deuxième édition prendra place l’année prochaine et je me réjouis d’y retourner. J’espère que le nombre de stand n’augmentera pas trop !

Slainte,
Patrick, 27 Novembre 2018