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Whiskyfair Limburg (21-22 Avril 2007)

Présentation

Limburg est l’une des conventions les plus importante d’Allemagne, si ce n’est la plus grande. La liste des détaillants et des marques présentes ou représentées peut être consultée ici. Limburg est une ville située au nord-ouest de Francfort (1h30 en train depuis Francfort). Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, l’événement est très couru. L’une des première constatation dès l’entrée est que tout est bien organisé.

Les photos prises pendant le festival sont disponibles ici.

Limburg, le 21 Avril 2007: 50 m de queue avant de pouvoir rentrer.

Déroulement 

Avec les 7 euros d’entrée, vous recevez un verre, ensuite de quoi, vous payez au verre. Sélectionnez votre whisky, payez le prix indiqué sur l’étiquette et en retour on vous sert 2 cl de whisky. Les prix varient généralement entre 3 et 25 euros. Pendant cette convention, il est possible d’assister à quelques conférences et les tastings ou master classes coûtent 18 euros par séance.

Les whiskies

Le choix de whiskies disponibles en dégustation libre est très grand, avec certains stands dédiés exclusivement à une distillerie ou un groupe (p. ex., BenRiach, Glenrothes, Kilchoman, Glenmorangie (Ardbeg inclus)) ou à un embouteilleur indépendant (p. ex., Jack Wiebers (JWWW), Compass Box, Chieftains, Scotch Malt Whisky Society, Blackadder, MacArthur, Scott’s selection, Berry Bros and Rudd, Duncan Taylor, Signatory, Douglas Laing ou whiskyfair).

Lors de cet événement, j’ai dégusté quelques whiskies, dont voici les notes de dégustation « à chaud ». J’ai commencé par  un Brora 1977 Douglas Laing Platinum, 54.9% mise en bouteille en 20003, une version très tourbée de Brora avec une influence du sherry tout autant, sinon plus présente. Ce whisky était boisé, maritime, un peu rude et non sans défaut, mais je l’ai toutefois bien apprécié et partageait certaines ressemblances avec le Brora 1972 pour le Whiskyshop. Le prix au verre était un peu exagéré (12 euros), sachant que la bouteille était encore disponible, il y a une année pour 120 euros. Mon deuxième verre fut le Glen Grant 1969, 46% de Berry Bros (B : 2004), un nez léger et floral, en finesse, avec des notes de baies. Une fois en bouche, la forte influence du sherry est bien présente et il se révèle passablement tannique, avec une impression de sciure en bouche. Glen Scotia est une distillerie souvent négligée, mais leurs whiskies peuvent se révéler suprennement bons et j’ai opté pour un Glen Scotia 1991, 15 ans, de Cadenhead maturé en fût de sherry. Il s’agissait d’un whisky admirablement rond, ayant très probablement maturé dans un fût de cream sherry. Il était délicieusement rond et crémeux, avec une forte influence du sherry mélangé avec le caractère malté de ce malt whisky et une pointe de tourbe, Très crémeux. Avant la pause, je me suis laissé tenter par un Caol Ila 1969 de Gordon et MacPhails, mise en bouteille en 1984. Je l’ai trouvé assez spécial en raison de cette combinaison d’arôme de tourbe, d’ananas, de grapefruit et d’amertume. Je l’ai trouvé assez rude et agressif. En dépit d’une très longue finale, je ne l’ai pas trop apprécié. Après un repas bienvenu en compagnie d’un ami suisse (« Pat_GVA »), la deuxième partie de l’après-midi à commencé par le Caol Ila 1984, 22 ans, 55.9% mise en bouteille par Whiskyfair (B : 2007). Récemment, j’ai eu la chance de déguster le Caol Ila 1984, 22 ans d’Adelphi, que j’avais trouvé différent des autres millésimes. Tout comme l’Adelphi, j’ai trouvé le nez moins tourbé que les autres millésimes, mais plus harmonieux et riche (à moins que cette richesse donne une impression moins tourbée), relativement « fermier » et sans cet arôme de corde de chanvre qui est caractéristique des Caol Ila. L’influence du sherry fusionne délicieusement avec ce Caol Ila, riche, savoureux et complexe. Le résultat final est un whisky très harmonieux. Le malt suivant fur le Tobermory 1972, 34 ans de Whisky-doris, 49.5%. Un malt massif, épais, riche et épicé (végétamite ), malté, avec une finale courte, mais ronde et grasse. Nettement meilleur que les versions officielles standards. Une bonne surprise. J’ai continué avec un autre whisky sherry, le Longmorn Scott’s selection de 1971 mis en bouteille en 1999 à 57.8%. Un malt soyeux, doux, sur le cassis, provenant d’un excellent fût de sherry, tout en finesse et en subtilité. Finalement, sur recommandation de certains « whisky maniacs » (Lexus et Serge entre autre), j’ai décidé de dégusté le Clynelish (Brora) 14 YO bottled for the Royal Marine Hotel at not less than 92° proof (46%), qui m’avait déjà tapé à l’œil le matin même. Il s’agit d’une version rare et très recherchée de Clynelish (Brora). Concernant le contenu, il était délicieusement tourbé, avec une longue finale et une maturité remarquable. En quelques notes, un superbe Clynelish (Brora). En plus de ces whiskies et lors d’une discussion avec quelques membres du www.whisky-distilleries.info forum (p. ex., Lexus et Whiskywalker), j’ai pu déguster le fameux Bowmore 1966 de Duncan Taylor, superbement fruité, que j’ai trouvé supérieur aux Bomwore 1968 de Duncan Taylors, qui étaient déjà des références ! Sinon, mon nez à pu se promener sur des verres contenant de très beaux whiskies, tels que le Clynelish 1971 de Signatory (Dumpy), un Lochside 1966 35 ans de Douglas Laing, un vieux Rosebank des années 1980, ainsi que d’autres whiskies, tels qu’un vieux Longrow des années 1970.

Le fameux Clynelish (Brora) Marine's hotel

Impression générale 

Le choix de vieux whiskies (oldies) disponibles en dégustation libre lors de ce whisky festival était impressionnant, un certain nombre de distillery managers ou de propriétaires de distillerie étaient présents (p. ex., Alan McConnochie de BenRiach, Anthony Wills de Kilchoman, Billy Stitchell de Caol Ila et Andrew Shand de Speyside Distillery). Un grand nombre de détaillants était présents, une large gamme de raretés en ventes, a des prix plus ou moins corrects suivant les stands, il y avait foule et la circulation pas toujours évidente, et j’ai eu l’occasion de rencontrer et discuter avec un grand nombre d’amateurs de whisky. Comme remarque, j’ai trouvé qu’il n’était pas facile de trouver les produits d’une marque spécifique (p. e.x, Glenfarclas, Balvenie ou Macallan) et que la sélection des produits récents haut de gamme (e.g., la Rare Vintage collection de Signatory ou la série Rare Auld de Duncan Taylor) était très limité en comparaison de ce qui est disponible en Suisse pour ce genre d’événements (p. ex., le Whisky-ship de Zürich). Aussi, indépendamment de l’organisation, la majorité des trains que j’ai pris n’était pas a l’heure, mais j’ai quand même pu rentrer chez moi comme prévu, sauf un peu plus tard.

 

Conclusion 

Le whisky fair de Limburg est un événement très intéressant, bien organisé, avec un choix impressionnant de whiskies, en particulier d’oldies. Par sa situation géographique, il permet de rencontrer les amateurs de whiskies d’Allemagne, de Belgique, de France et de Hollande, entre autres. On a également l’occasion d’acheter et de déguster des whiskies disponible exclusivement en Allemagne. Cependant, le choix de whiskies n’est pas plus important que certains événements en Suisse (le Whisky-ship de Zürich).

www.whisky-news.com ©22 Avril 2007