Home

English

Kentucky Mars 2014

Pour la gallerie photo, cliquez ici


Profitant d’un déplacement professionnel aux USA. J’ai profité de prendre un jour de congé pour faire une visite d’1 jour dans le Kentucky et d’y visiter quelques distilleries : Buffalo Trace, Heaven Hill Bourbon Experience, Willett et Jim Beam.

Ayant eu l’opportunité de déguster quelques whiskies tout juste embouteillés,  des impressions de dégustation sont rapportées également.

La matinée fut consacrée à la visite de Buffalo Trace dans la capitale du Kentucky, Frankfort, pour le Hard Hat Tour, visite sur réservation. Prévu pour 1h, elle a durée une bonne heure et demie, dégustation y compris. Le tour incluait la visite du processus de fabrication, depuis le grain au distillat (white dog) ainsi que d’1 chais. Des guides expérimentés, tels que Jeff, conduisent ce genre de visites.
A Buffalo Trace, le grain (maïs pour distillation) est broyé dans un moulin, cuit sous pression et le mash fermenté pour 3 à 5 jours, avant d’être distillé dans une alambique à colonne et rectifié dans un alambique en cuivre. De plus, un alambique expérimentale se trouve dans la vieille « yeast house », où les distillations pilotes sont conduites, comme par exemple, avec la Buffalo Trace Experimental Collection.

 

La vieille maison d' E.H. Colonel Taylor
 
Deux mash cookers

Le distillat est ensuite conduit sur un autre site pour le remplissage des fûts et renvoyé à la distillerie pour maturation. La compagnie dispose de deux autres sites, 1 pour l’embouteillage et un 2eme site de production à Bardstown, Bardstown 1792 où d’autres marques sont produites (p. ex., 1792 Ridgemont Reserve, Very Old Barton, and Zachariah Harris, voir http://www.sazerac.com/menu.aspx pour plus de details).

L'alambique expérimental

 

Le beer still

La distillerie est vieille, rustique et sent bon « l’artisanat », un peu comme la distillerie de Springbank en Ecosse, bien qu’en termes de production, les volumes sont à une différente échelle. Les volumes de productions pour Buffalo Trace ne sont malheureusement pas communiqués, de même que la composition des différents mashs pour les différentes marques.

 

A l'intérieur d'un chai à la distillerie de Buffalo Trace

L’Eagle Rare étant épuisé, je me suis contenté de dégusté le White Dog Mash 1 : très doux, légèrement sucrée et sur la farine de mais.  Bon point pour la distillerie, le tour est gratuit !

 
Question sur le Pappy Van Winkle (Video)

Mon deuxième arrêt fut au Heaven Hll Bourbon Heritage Center. Le tour coûtait $6  pour environ 30 mon. Après un film d’introduction,  le tour comprenait la visite du chai où des explications sur le processus de maturation était expliqué, avant de passé devant des maquettes sur le processus de fabrication (car il n’y a plus de distillation sur le site, la production prenant place sur le site de Bernheim et  à une faible échelle dans le nouveau Evan Williams Experience à Louisville). La visite s’est terminée dans la salle de dégustation, pour y dégusté un Evan Williams 10 ans Single Barrel, suivi du Eijlah Craig 12 ans. Les deux whiskies étaient extrêmement doux et élaborés avec une grande proportion de maïs. Le Craig était légèrement plus épicé que le Williams. Comme extra, un verre du nouveau William Heavenhill Under Bond fut versé : un whiskey plus complexe, épicé et intense que les deux autres. Un whisky plus à mon goût et des notes de dégustation complètes seront postées plus tard sur ce site.

Le Bourbon Heritage Center

Heaven Hill est le deuxième producteur de Bourbon, derrière Jim Beam. Ces whiskies sont caractérisées par leurs extrême douceur.

le nouveau William Heavenhill under bond

Situé 1 mile plus loin sur la même route se trouve la distillerie de Willett. Malheureusement, à mon arrivée, le tour était déjà parti et je j’avais pas le temps d’attendre le suivant. La distillerie de Willett est une petite distillerie artisanale, ressemblant à Kilchoman sur Islay. La distillation se fait dans un alambique à repasse en cuivre et le produit est disponible dans 17 pays, dont la Suède et Norvège.

la distillerie de Willett

Mon dernier arrêt fut à la distillerie de Jim Beam, où j’ai manqué le dernier tour. Néanmoins, j’ai gracieusement reçu un bon pour la dégustation de 2 whiskies. Dans la salle de dégustation fraichement construite se trouve des distributeurs de whiskies, avec 19 produits différents. Mon choix s’est porté sur le Bookers 7 ans et le nouveau Jim Beam Single Barrel Le Bookers était le plus complexe, très doux, avec de fortes notes de mélasse, sur le charbon et la vanille. Sensiblement différent du Jim Beam classique. Le Jim Beam Single Barrel est le premier produit issu d’un fût unique par la distillerie. Il était plus riche et intense que le Bookers, avec une belle douceur et des arômes d’abricot. Un très bon whiskey que je recommande de déguster (devrait être disponible dans les semaines/mois à venir).

Le tout nouveau Jim Beam Single Barrel
 

 

Mon voyage fut intense et j’ai manqué au moins 1 visite en raison des différences de nomenclature des routes entre les panneaux officiels et Google Map. Conduire dans le Kentucky est facile, car les routes sont larges et le trafique modéré.  Néanmoins, un GPS est recommandé pour arriver à destination. Utiliser son téléphone portable  comme système de navigation n’est pas conseillé en raison de la qualité de réception des données.

Dans les boutiques des distilleries, l’offre est généralement limitée et le nombre de produits exclusivement disponibles à la distillerie rare. Certaines distilleries proposent des tours approfondis, comme à Buffalo Trace, alors que d’autres sont limités (p. ex. Heaven Hill) mais plus éducatives. J’ai l’impression que les visiteurs des distilleries américaines sont principalement des curieux ou consommateurs, mais que des visites pour les amateurs éclairés sont en croissance, comme en Ecosse. La dimension des centres d’accueils aux USA est plus imposante et d’avantage visuel.

Lors d’une visite d’un détaillant de spiritueux à Atlanta, j’étais surpris par le prix d’une bouteille d ‘Eagle Rare 10 ans de 1.75L dont le prix était seulement de $54.99. Si les Bourbons étaient vendus à ce prix en Europe, je ne serais pas surpris d’une certaine conversion de consommateurs de single malts au Bourbon.

Dans tous les cas, j’ai apprécié mon court séjour dans le Kentucky et j’espère y retourner pour visiter d’autres distilleries.
Slainthe,
Patrick
Mars 2014